Heckel et Jeckel
Je trouve que ça comme un peu à bien faire, Maurice, tu pousses le bouchon un petit peu trop loin ! Non non, rassurez-vous, ces deux héros de cartoon ne m’ont absolument rien fait excepté peut-être de rire quand j’étais enfant, ce qui n’est pas du tout le cas des deux pitres à la graisse de hérisson qui me bassinent depuis presqu’une semaine aux infos. Alors oui je sais, regarder les infos le soir à la Tv est certainement un signe supplémentaire de mon inéluctable décrépitude intellectuelle, mais que voulez-vous, je dois bien trouver des sujets rigolos et/ou stupides pour alimenter ce blog.
Donc disais-je, les deux clowns à roulettes qui me hérissent le poil depuis une semaine sont Alexis Tsipras et Yanis Varoufakis, qui font la tournée des popotes gentiment dans toute l’Europe aux frais de la princesses, vous et moi en l’occurrence. Et vas-y que je te déroule le tapis rouge, et vas-y que je fais péter les bouteilles de champagne et les brouettes de petits fours, dommage que Dodo La Saumure soit empêché sur Lille ces derniers jours sinon il y a fort à parier que des demoiselles sans culotte seraient également de la partie. Tout ça pour 2 gugus d’extrême gauche (ben oui, moi j’appelle un chat un chat) qui ont fait 35% au dernier scrutin grec, non mais ho ! On marche sur la tête ou quoi ? Vous imaginez qu’on fasse la même chose quand le FN fait le même score aux européennes, non ? Ben moi non plus. Mais non, nos médias et nos politicards sont heureux de les recevoir, le sourire aux lèvres, l’œil humide et le poil lustré.
Parce que de quoi s’agit-il exactement ? Notre amie la Grèce, notre grande copine européenne depuis janvier 1981 (au passage, bravo les politocards de l’époque pour votre perspicacité), qui a cramé quelques 320 milliards d’euros en fonctionnaires, en infrastructures en ruines (en même temps, la ruines, la Grèce ça la connait) et en non impôts à tous ses petits copains, nous demande la bouche ne cœur de bien vouloir nous assoir sur les 170 milliards d’euros qu’on lui a donné, parce que voyez-vous, on l’a promis aux 35% de gogos qui nous ont crus donc voilà, s’il vous plait (à prononcer avec l’accent Roumain), merci à vous contribuables Français, Allemands, Italiens et Anglais de bosser comme des chiens pour qu’on continue comme avant à jeter le pognon gratuit par les fenêtres. Heu j’ai bien compris là ? Et puis pas une once de honte, les gars-là. Non non, comme en France les politiques grecs se sont offerts (enfin, nous leur avons offerts) une hontectomie en bonne et due forme, livrée dans le package officiel du politicard européen, même d’extrême gauche, y’a pas de raison.
Parce que c’est bien joli tout ça de décréter à peine élu (avec 35% des voix, je vous rappelle !) qu’on réembauche les fonctionnaires virés, qu’on promet l’électricité gratuite pour les plus pauvres (à partir de combien en grèce ?), mais tout ça c’est avec notre pognon, car la Grèce n’en a pas, il faut quand même bien avoir ça à l’esprit. Et puis il y a un autre truc qui me chiffonne, c’est que quand on est un parti d’extrême gauche, anti-européen, anticapitaliste (qui a dit Marxiste ?), et bien on a la décence de ne pas faire la tournée des Grands Ducs Européenne pour quémander l’argent des contribuables qui l’on produit selon les principes capitalistes. Désolé, mais on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et la fille de la crémière.