La Commedia dell’arte
Nous assistons ces derniers jours à une joyeuse représentation de clowns à roulettes comme on n’a plus eu de plaisir à regarder depuis longtemps. La « commedia dell’arte » qui nous est jouée est belle et bien cette représentation populaire où les acteurs masqués improvisent des comédies, marquée du sceau de de la naïveté, de la ruse et de l’imagination.
Dans cette pièce de théâtre, le décor et les acteurs sont bien en place. Les députés qui gesticulent dans l’hémicycle ont mis leurs masques. Ils déambulent devant les caméras avec force coup de menton et moulinets de bras. Ils se lèvent de leur siège « subito » en levant les yeux et les bras au ciel pour attirer l’attention des journalistes et de leurs petits copains (souvent les mêmes d’ailleurs), ils crient au coup d’état, au bâillonnement de la démocratie, bref, tous les éléments indispensables à la dramaturgie sont rodés. Pour faire bonne figure, les réalisateurs (les médias) n’hésitent pas à faire sur-jouer les comédiens, à accentuer les aspects dramatiques de la situation, bref à faire le maximum pour nous divertir, et au final nous enfumer.
(aïe!)
Ce qui est déprimant dans cette comédie d’un autre âge, d’un autre siècle, c’est que les comédiens, ces pitres de députés, sont parfaitement dans le rôle qu’ils se sont choisi, à savoir des illusionnistes, des bateleurs. Nous pensions avoir accompli notre devoir de citoyens en élisant tel ou tel incapable à la fonction législative, mais non, ce ne sont que des clowns tristes. Nous pensions qu’ils n’avaient en tête que l’avenir de notre nation et le bonheur de ces concitoyens, mais non, ils ne jouent la comédie que pour sauver leur siège.
Vous pensiez que la loi Macron avait pour objet de libérer la croissance, les énergies créatrices, redonner du pouvoir d’achat aux français pour redonner du bonheur ? Non, toute cette mascarade n’a pas d’autre but que de donner des gages à la commission des finances européenne (coucou Mosco), pour que Bruxelles nous foute la paix dans nos perspectives de croissance, notre budget en négatif, et notre dette abyssale. Vous pensiez que Vallsounet a mis sa paire de breloques sur la table pour faire passer cette mini-loi-ridicule-turbo-libérale aux forceps devant des députés crypto-communistes ? Non, c’est toujours pour montrer à Bruxelles (re-coucou Mosco), que justement, nos réformes vont tellement dans le bon sens écono-libéral-capitalo-réaliste qu’il faut bien les faire passer de force devant nos députés étatico-socialo-gaucho-passéiste, ma bonne dame !
(Non, là ça va se voir...)
Le gouvernement nous prend pour des billes, mais en fait c’est un peu sa raison d’être. Nous avons certes élus Pédalo 1er, mais pas les autres. Les ministres savent que leur job est à durée super courte, donc il faut se goinfrer un max avant que ça ne tourne au vinaigre. Pour les comédiens députés c’est un peu différent. Ils ont un CDD de 5 ans, et à moins que ScooterMan ne leur refasse le coup de Jarnac Chirac en 1997, ils sont pénards pour puiser dans le trou sans fond d’argent gratuit, leur seul boulot étant de ne pas faire la moindre vague pour s’assurer d’un nouveau CDD de 5 ans. Si en plus, il y a des élections intermédiaires, comme par exemple des régionales ou des départementales, c’est tout bingo avec les média à portée de main, ce qui peut faciliter grandement leur élection ou réélection, c’est toujours ça de gagné et ça rapporte gros et c’est pour 6 ans. Bon, le fait qu’il y ait des élections départementales le 22 mars prochain et des régionales en décembre qui vient, c’est le plus pur des hasards et toutes ressemblances avec des faits existants ou ayant existés ne seraient que pure coïncidence fortuite et indépendante de notre volonté, hein, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ni suggéré, ou alors pas bien fort, ce qui serait taquin, vous en conviendrez.
Voilà donc ma position sur cette pantalonnade de 49.3 au sujet de cette pseudo réforme turbo-libérale qui va roxer du chaton mignon. Y’ a plus rien dedans qui puisse sauver notre économie. Tout ça c’est de la poudre aux yeux pour Bruxelles (tu vas me lâcher Mosco !?), pour continuer à rassurer les banques et les institutions qui nous pretent du pognon qu’on n'a plus, mais que nos gamins et leur gamins finiront quoi qu’il arrive par payer, faut quabnd même pas rêver les filles.