Tout va bien, dormez tranquilles.

Bon, c’est pas tout ça mais les hommages à Charlie Hebdo, les chasses aux tweets nauséabonds, les minutes de silence salopées par des crétins pré-pubères et les visages larmoyants passant du matin au soir sur les chaines d’info en continue sont bien jolis mais faudrait peut-être se remettre au boulot et surtout, REBRANCHER les cerveaux, car le monde ne s’est pas arrêté de tourner, contrairement à la France.

Donc on ré-ouvre les yeux, et on se rebranche sur la réalité, en constatant hier que nos amis helvétiques ont pris la décision de ne plus maintenir artificiellement le franc suisse à « parité » avec l’euro. On passe rapidement sur le fait que déjà, maintenir artificiellement le cours d’une monnaie ne me semble pas tenir de la plus haute intelligence financière d’un point de vue libéral, et que généralement en laissant faire le marché, les conséquences qui sont inévitables sont moins douloureuses que lorsqu’on tente de manipuler tout le bazar, et que l’élastique nous revient en plein dans le museau. Non seulement, ça fait mal, mais ne plus ça laisse des traces.

Je passe également sur la ribambelle d’experts -qui ont toujours su prévoir les conséquences économiques à peu près 2 à 3 ans APRES que celles-ci se soient produites- nous expliquer que :

1. Youpee c’est supayr, c’est bon notre économie
2. Flûte, zut, zut et re-zut, ça va pas être bon notre économie

(rayer la mention inutile)

Par contre, ce qui est rigolo, c’est que quelques élus parmi les plus brillants que notre Elevage National d’Analphabètes (ENA) est capable de produire et que le monde entier nous envie (ou pas d’ailleurs, je m’interroge…), font des pieds et des mains pour essayer de trouver un micro complaisant pour pleurer que leur commune / département / région va passer un sale quart d’heure, ou plutôt une sale décennie, c’est selon, parce que leurs finances sont liées à des emprunts (toxiques, forcément toxiques, comme ces tocards de politiciens) indexés sur le Franc Suisse, avouez que c’est dommage, non ?

L’un deux explique qu’il a contracté un emprunt de 9.8 millions d’euros (excusez du peu) à un taux de 8.5%, indexé sur le CHF…, et qui va mécaniquement passer aux alentours de 30%... ! Alors et d’une, on se demande bien quel simple d’esprit peut contracter un emprunt de ce montant à ce taux. Et de deux, on là on hallucine carrément quand on sait qu’un type a signé ce prêt, indexé à une monnaie qui est fixé artificiellement et arbitrairement par un Etat, et qui peut donc du jour au lendemain fluctuer du tout au tout. Bref tout sauf une stabilité en acier chromé qu’un margoulin décrit dans une brochure cartonnée et plastifiée à l’usage des décideurs politiques des collectivités locales.

L’article nous informe que «  « Cela va coûter beaucoup plus cher aux élus » confirme Michel Klopfer, à la tête d’un important cabinet de conseil aux collectivités locales qui évoque des taux « glissant de 20 à 25 % ».
 

Je suis à l’instant pris d’un immense vertige qui ne m’est plus apparu depuis que Lucien Jeunesse a créé le jeu des 1000 francs : comment, cela va couter beaucoup plus cher aux élus !!!??? Ce sont donc eux qui vont payer leurs bourdes monumentales et leur incompétence crasse, et pas nous, (oui oui, vous ET moi) avec nos impôts ? La raison serait-elle venue aux femmes élus ?

Une petite larme perle au coin de mon œil. Elle roule doucement le long de ma joue et je me mets à croire qu’enfin, ça y est, notre personnel politique a finalement une âme. Le rouge de la honte n’empourprera plus leur visage légèrement couperosé par les bonnes tables mises à leur disposition grâce à l’argent gratuit de nos impôts. Ca y est, la prise de conscience est totale, et enfin nous allons sortir de l’ornière où nous nous vautrons depuis tant et tant d’années.

Bref, tout est bon pour ces politicards sans scrupules de venir pleurnicher devant les média d’abord, puis devant la « représentation nationale » pour s’absoudre de tous leur pêchers d’incompétence, de leur soif d’argent gratuit à distribuer à leur électeurs de base. Non vraiment, rien qui en ce moment ne vaille la peine de croire en un quelconque sursaut et une sortie prochaine du socialisme qui nous ruine chaque jour un peu plus.

Jusqu’à quand ?